Des jours et des jours autour de tous les instants,
de toutes les secondes, de toutes les situations,
de tous les objets, de tous les sentiments.
Je suis Mary, j'existe et je tiens à mon nom.
mercredi 29 avril 2015
L'atelier de ma grand mère
Je me souviens , rue Littré , il y avait six ouvrières et " l'arpète apprentie ", j'avais sept ans .
Grand mère était maitre d'apprentissage , toutes étaient travailleuses respectueuses...
Chaque travail était mené comme un orchestre , celles qui découpaient , assemblaient ,bâtissaient , préparaient jusqu'à l'essayage .... à chaque fin de journée , l'arpète ramassait les fils , les épingles à tête , les patrons de découpe pour les rouler pour le lendemain, nettoyait la machine Singer électrique, refaisait les cannettes .
Toutes rangeaient, balayaient aéraient l'atelier.
A quatre heures de l'après- midi Annie Bégassat , venait me chercher à l'école , avec un gouter une tranche de baguette fraiche avec du chocolat , en revenant nous chantions jusqu'à la maison .
Pendant ce temps maman travaillait chez le " plisseur" à deux rues de là , pour préparer des lés de jupe et réaliser des boutons et des boucles de ceinture , recouverts de tissus assortis aux robes des clientes .
Maman couchait tous les travaux dans de longues boites en carton , ce , jusqu'à livraison du jour prochain suivant.
Les heures de la journée tournant , arrivaient mon grand père et mon père de leur journées sur les lignes des cars Citroën du département .
Ce que j'aimais beaucoup , c'était prendre commande ,aider au choix des boutons des clientes dont je devais écrire le nombre de pièces à réaliser , puis le nom et l'adresse et le jour à disposition .
Là cependant mes 10 ans me donnaient la maturité du rôle que m'avait confié Grand -mère. Chaque fois j'accompagnait les clientes jusqu'à la porte de la rue .
C'était rue Littré à Bourges , dans les années cinquante et plus .
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