lundi 30 juin 2014

Douleurs physiques transgénérationnelles

Grand mère savait agissait elle connaissait la veulerie du monde ses tracasseries ses mensonges
Son travail chez V.Dongen lui avait enseigné l'éventail des cupidités des dénonciations de son époque.
La libération venue , il fallait protéger la vie future de ses petits enfants
l'Eglise Notre dame fut notre  introduction chrétienne malgré  l'idéal social de mon père 
qui fermerait l'entrée à l'institution de la légion d'honneur  ..
Il n'était pas mort au champ d'honneur...avait constitué de la résistance au front de Royan
qui préparait le Débarquement...

L'école primaire fut souvent le théâtre décalé de la petite bourgeoisie Vichiste
Ce terrain privilégié des privilégiés rescapés ou dénonciateurs..
Surveillés, il ne fallait jamais proférer notre histoire.. malgré des épisodes difficiles à vivre 
qui m' ont encouragé  à bien travailler...à l'image de celle que je voulait être.

Mais le corps a ses raisons que la raison ignore , le mal physique commençait son oeuvre dès l'age de 12 ans se développait un trop plein de dures douleurs diverses pour finir cinquante années plus tard en multiple sclérosis . jamais jamais de plaintes ne  sortiraient de mon âme. 

Voilà aujourd'hui  raconter n'est pas toujours facile, mais depuis 8 mois je marche en boitillant
 grâce à un remède américain que je prendrai jusqu'à la fin de ma vie.
 Les voltes faces de l'existence protègent chaque jour à venir.j'y crois

mon mandat transgénérationnel


Il existe je le porte à mon tour
comme les écoliers de mon époque , la crainte m'envahit irraisonnée..
Sans baisser les yeux , le nez sur ma blouse , la terreur de faire du mal m'obsède ;
" coupable de craindre"demeure une hantise bien ancrée ...
je crois en la justice des hommes  même si des symptômes d'addiction à mon prédateur
en freinent le jugement 
le vocabulaire s'appauvrit , la pensée dérape sur la peur
 chaque jour je pense à lui et à ce qu'il m'est légitime de défendre ad vitam ..

Les craintes sociales de ma maman sont imprimées
Les convictions sociales de mon père le sont aussi...
La foi autour d'une existence correcte ,à la prise en charge de ses actes
L'intérêt de la découverte positive est induit par  l'attitude de ma grand mère .

Il m'arrive d'entendre les bottes des nazis entrer dans la maison rue  Littré
mon père se sauve, saute le grand mur de la cour 
grand père est emprisonné pour avouer le rôle de son fils
les captifs sont jetés dans des puits arrosés d'essence brulés

Quand je passe près du canal je regarde l'eau 

là ou les camarades de mon père ont été fusillés
comme les gueules cassées de l'autre guerre, son âme était cassée
 Rongé par des regrets une décision de replis l'a peut-être sauvé ?

Oui mais, Félix était revenu de la grande boucherie de 14,
les oreilles pleines des feux de l'artillerie, les yeux effrayés par le carnage
revenu aux usines d'armement il lança un garot sur les poutres de fer
 et monta sur sur une caisse à fusils pour oublier
le guet autour de ces rescapés l'a récupéré...
deux ans plus tard le même élan le repris le sauvetage fut le même...

samedi 28 juin 2014

les habitants de ma fourmillière..



Ils sont mille , se rencontrent , s'abandonnent , s'oublient , reviennent ,
 réflexes inventaires , évocateurs de l'existant dont  il n'est pas rare de  croiser 
de réanimer les noms les prénoms , les adresses , les particularités et notre affect .

 Notre passage sur terre ..s'étage telle une fourmilière étouffée par le temps ,

nos voyages sur la planète gravitent en millimètres ,
 en sauts de puce avec des entractes subis , voulus voir inévitables.

Le désir de ne pas être oublié donne le la à tous nos actes .
Tels les manchots on se regroupe pour faire face à tous les blizzards...
Ô combien de tourments mortifères nous agressent..

Être humain s'étoffe de sentiments , assaisonnés de piments ou de douceurs ,
la salaison est le grain qui donne le ton , la raison modère l'expression
le vent la vitesse sont des phases d'engouement.

mardi 24 juin 2014

Impossible de le dire ,


Les souvenirs se voilent
je revois Garrucha
mon coeur est encore làs bas
n'est jamais vu l'Afrique , Grenade est toute en briques
c'était déjà l'Orient ..
 A jamais tout s'est éloigné il faut tout  oublier
Ces trois décennies sont encore tout près
 je ressens le vent de la Méditerranée
les bains phéniciens le chemin de Puerto  Rey
Les larmes du Maure et celles de Tchatché restent à jamais gravées
Agua Amarga , ce ressac  que l'on n'oublie pas .. 
qui vivra Vera ...
...
 La course des nuages emporte le mirage ,
le soleil de Breda emporte mon histoire
pour éviter l'orage et le  naufrage
reconnaitre les plages du Nord qui ont entrainé  
la grande Armada vers d'autres flots, une autre vie.

lundi 16 juin 2014

Maman avait trois frêres...



Les Karamasofs eux aussi , mais avaient-il une soeur ?
Toujours est-il, la voilà seule à quelques mètres du choeur de St Etienne...
 Dans cette ville qui fût la capitale des Francs au milieu de la guerre de cent ans..
Vaillant coeur habitait près de chez toi.et lui non plus , ne sut échapper des jalousies

vendredi 13 juin 2014

Ma mère avait un frêre

Ce grand "truc" ( dont tout le monde avait peur  )  
se disait résistant pour la seconde guerre , mais actif dans la milice de Vichy...
 Je l'appellerai " Mort " il me laisse des souvenirs d'effroi d'enfant..
 il battait son "Calinlin" son 2ème fils ..et les autres
il  hurlait constemment 
 sans raison sur son épouse Simonette 
petite et frêle  gentille Polonaise née sur la Volga dans une péniche en 26 ,
(cousine d'un homme politique connu au Parti...M.Thorez) ; 
Mort lui fit cinq enfants cet  homme sans égard  pour sa compagne joua la commédie du chagrin 
 quand elle mourrut épuisée. j'aimais beaucoup cette personne : ma tante).
 Heureusement , mes cinq cousins ont été corrects grâce aux valeurs de leur maman.  En revenant de l'école je le croisait parfois , il m'appelait la " Catherine..."
 ouvrier spécialisé à Nord Aviation , il prenait de sérieuses " bitures " en sortant de l'usine. Cet homme dont les enfants disent encore " on ne sait rien de notre père pendant la guerre " pour cause!!

Quand la misère s'offrait en spectacle ; un après midi Simonette m'emmena avec mes cousins visiter sa soeur....à pieds ... à dix  kilomètres..drôle de famille ou la table était toujours mise sans laver les couverts ni les changer à chaque repas...
 mais aujourd'hui Mort  est  disparu , décédé ...tant pis pour lui. je n'ai jamais vu ma mère pleurer pour son frêre
 qui se moquait d'elle encore  petite en l'attachant au tronc des platanes toute la journée pour ne être géné par cette petite " grognace " qui avait quatre ans à l'époque... 

 Vie et misère d'un milicien..3ème fils de Félix. hélas la France libérée...

jeudi 12 juin 2014

GB , dossard n°) 2 le Gatsby du Rugby




GB étaient les initiales du numéro 2 de la fratrie de ma maman.
Un homme grand élégant , très sportif , il fut Arbitre de Rugby pour l'Equipe de France
dans les années cinquante .
celui là , je lui tendait les bras , il suivait attentivement l'évolution de mon éducation...
 nous ne le  rencontrions que peu souvent tant il était en déplacement.
 A peu près agé comme mon père, en 22 , il venait " d'une autre planète "
 Bel homme , son maintient était celui d'une vedette .."
 Gary" son surnom lui allait comme un gant , ses vestes en drap anglais m'étonnaient.
Tout autant sa diction et son  comportement suivait la panoplie...très posée.

Lui , aussi eut à vivre des désillusions... Gaby tenait le bar des officiers allemands et ..
.elle fut belle et échappa à la vindicte de la libération... de justesse...
Addicte aux apéritifs et à  l'alcool elle devint une grosse dame aux allures de Régine !

 Le peu que je sache sur lui , dans les années difficiles de la France  , il résidait dans le Bordelais..

 A l'heure de sa fin de vie , il mit sa préférence à la tranquillité pour s'éteindre en face du Palais Jacques Coeur auprès d'une amie.

Ma mère avait un frêre ainé.

Né au lendemains de 14/18 ,  en 17 il portait le nom  du 1er apôtre  et travailla la pierre et  le bâtiment toute sa vie .
 La force le caractérisait , court musclé il pratiquait la lutte dans des combats de haut niveau , il était l'adversaire d'un gd champion Charles Rigoulot . Pierre Barbarant était vaillant
Fils de Léontine ( celle dont la naissance est ancilaire à Meillant..)
et de Félix l'artilleur du front des Vosges , il portait en lui les origines variées de ses géniteurs ... ( Teuton, Slave , Italien Berrichon ) un mélange qui lui porta malheur , dans les sélections de prisonniers considéré comme un Russe il fut emprisonné par les nazis en Silésie dans une mine de sel ... à Wieworka durant 3 ans.
Libéré , son chemin de croix continua , uni avant la guerre à une belle " croupière " il la récupéra et elle s'enfuit en laissant un fils nouveau né , couché dans le tiroir de l'armoire..
 -tout le chagrin pour lui avec l'obligation d'élever un enfant d'étranger abandonné du prénom de Serge..           pour mon oncle: .L'Europe centrale n'était pas de son goût .

Devant ce monsieur que je saluais affectueusement , je n'osais rien dire , ses malheurs me semblaient
 si durs, c'était trop pour l'enfant que j'étais, je tenais la main de ma  maman lorsque nous le rencontrions sur les chantiers à Bourges.