Nous irons la bas quand tu voudras
il faudrait reprendre les draps en cours
nous avons rencontré la grande madame Esbeth
très chagrinée par son huitième fils, Charles
peu correct et distant ,faussement élégant ,
abandonner femme et enfant pour mentir
pour quelqun intéressé qu'il aurait épousé à la place
Ce scénario sans cesse revisité n'a rien été inventé ,
hors la douleur des siens il continue de faire semblant...
abandonnons cela décide t-elle ....
Parce que je le vis depuis toujours , la force est mon moteur
rien ne doit me détourner de ce qui est bien dans le présent .
Certes le quotidien génère des instants redoutés , ( qui existent )
mais la crainte de les vivre peut s'amoindrir par la raison .
Le stoïcisme que j'ignorais encore ,s'est installé tel un bouclier.
En l'an 4 av JC à Cordoue en Andalousie Sénéca m'a reçu
sans me voir ni le savoir au delà de son temps et du mien
pourtant l'imagination n'a jamais cessé de courir d'ouvrir l'avenir .
La vie est dure parfois , hier mon époux est parti je ne sais ou ?
L'année 2021 a ravi ma maman ;
Ces jours du mois d'Aout ,annoncent la fin de vie de grand maman blanche
et le cruel départ d'Alexandre..
Le destin humain passe par des départs
profondément tristes.
jamais il ne sera possible d'oublier ces moments .
JP , le premier est arrivé en1943, à Esquierdes Pas de Calais
près des tirs des V1 allemands sur l'Angleterre ...
1946,un an après la fin du conflit
mon frêre D est conçu à l'hôtel d'Angleterre..
Arrive 1949 : l'année des filles ( moi M le 26 aout ,
et MH le 29 septembre: nous formerons une famille...
depuis deux petites filles MCH et P
ont agrandi le cercle familial
Je sais avec qui , il avait jeté mon sac sur le foin de la stalle
et me l'a rapporté plein de pailles du cheval ...
Passé faire le denier détour à Tours décidé à partir,
sans un adieu ma vie oubliée las bas ,c'est le cruel départ...
aujourrd'hui sa maman est partir aussi pour toujours.
Mes mamans Huguette et Denise .
Il y a celle qu m'a donné le jour au mois d'aout 1949
Huguette , Belle jeune fille courageuse , choisie par un beau militaire résistant en 44
A vingt trois ans pour épouser une autre histoire je suis partie aimer un fils d' Ibérie récemment rapatrié revenu au pays
Aujourd'hui ,Denise sa maman " mamie" blanche cent sept ans
s'est endormie rejoindre le ciel qu'elle savait prier
Ecoutes mes larmes , mon chagrin pour toi
beau pays plein de soleil que je ne reverrai jamais
savoir toute ton histoire
marcher dans l'Alcazar, écouter frissonner tes fontaines
entendre l'annonce de ma nina Paulina...
et de se dire la vie s'est comme ça ...le poids de regards
une entrée dans un autre monde... je me souviens encore
Edoardo l'entreprise de calzatures vénitienne, Damiano
l'architecte de l'instant séduisant impossible à construire...
tant de points de suspension jamais induits ou réalisés .
puis Dionisio le navigateur du fleuve "amour"
une longue épopée inoubliable après un naufrage tragique
de désespoirs et le cadeau d'une belle enfant
Le sursaut salvateur du directeur de mon coeur , malgré mon corps cassé.
vers un quotidien rééquilibré un suivi assuré plein d'amour.
Voici la fin d'aout , il y a 72 ans j'arrivais au monde
et vingt trois ans après je disais oui à saint Paul pour 34ans... certes on entame la vie avec l'espoir et le sourire,
Je ne suis plus seule à l'heure présente ;
il y a une décennie, j'ai redis "oui"
partie vers un autre voyage celui du deuxième tome de la vie .
Au bout de tous les souffles exhalés au cours du temps ,l'envie de parler de cela ne me reviens pas ,exténuée par la course incessante avec la SEP j'ai l'impression de ne plus savoir ou de ne plus pouvoir le faire
et pourtant vraiment j'ai aimé, être, exister , participer, connaitre , découvrir
Mon but : courir légèrement souplement ,allonger les pas , monter aisément les cinq marches de l'escalier du jardin ne plus écouter mes hanches , me relever des chaises,des fauteuils en les repoussant..
esquisser quelques pas de danse à chaque instant !!! retourner marcher en montagne boire de l'eau fraiche je sais que cela se fera ,j'en suis sure !!!
pour continuer à vivre sans toi
faire le chemin nécessaire pour remarcher
combattre les souffrances physiques
en t'écoutant
Perdue comme une enfant , les idées en mêlées
faire face au mal devient irréel inenvisageable... demain j'appelle
le sophrologue pour ne plus subir et comprendre
Hier , j'ai reçu d'Oulbekistan ,un ticket de train pour le pays voisin
pour finir à sec dans la mer d'Aral entre sel et sable
que faisais tu la bas ?, il n"y a rien , le néan n'apporte rien....
les pays se vident de leurs vivants d'entant
le vent apporte le fouet de la maladie
est-ce un 1er scénario aussi pour l'Occident ?
Quand tu nous a oubliées, personne n'a rien oublié
toutes ces secondes, ces minutes, ces heures ,ces jours ,
ces semaines ,ces mois , ces années ,ces évènements , ces heurts de la vie ,
sans toi je les partage , les évoque , l'effacement ne s'est pas réalisé,
vivante je reste avec mimie notre trait d'union qui me rejoins parfois ,
tu n'es plus la, de toi nous parlons tu était notre vie...
tu n'avais pas le droit
Ce corps fait mal entièrement avec la Sep
sous le poids plat des draps , les couds de pieds étirés sont impossibles à s'étirer , glisser et se tourner.
supporter ce long blocage jusqu'au genou..
Lombaires douloureuses indéplaçables , empattement de tissus devenus inertes
lourdeurs physiques disparition de la souplesse difficultés à se glisser chaque matin dans les vêtements à supporter mon image dégradée sans savoir que faire pour lutter et améliorer tout cela ,
j'en parlerai à mon médecin , au kiné au neurologue peut être .au sophrologue...à suivre ...
Toujours attentif à tout , autour de nous ,très présent
très près de moi , sa main serre la mienne souvent, mais il s'appuie maniaquement aux méthodes passéistes rigoristes ,jalouses pour ma personne..
et pourtant je le respecte vraiment ; il ne veut pas accepter ma probité à son endroit.
Gentille je serais...lui aussi ...il n'écoute que ce qu'il croit...le fil du temps.. freinera cela au mieux .
De mes plus belles années
et la je la rêve , ô mes amours
blanche lumière, éphémère jamais oubliée..
les belles plages ,les belles heures, le cabo de gata
Alméria , chaleur intense toujours en moi..
jamais je ne regretterais ces moments la .
Parti loin d'ici oublier notre amour profond
on n'a pas compris cette fuite...
ce rejet pour l'inconnu
que nous serons amis ; il n'y aura plus de jalousies:
plus de misères ; tout sera fini .
