lundi 11 novembre 2013

Mes enfants pardus


Jamais je ne vous oublierais, ma mémoire vous est à jamais encore ouverte,  
Cloisonnés à " l'orphelinat Bibliothèque ", il vous arrive d'être l'élu du jour...

Quand le grand Dirlecteur commente et ironise la tournure de vos utilisations ...
Par son verbe  négatif, on   ne peut que  mesurer hélas, les accès   acerbes contenus dans son message...

Votre conservatrice / lectrice aime le velouté de vos couvertures , dès les premières pages  les parfums mêlés du papier imprimé de textes et de photos...
 mais aussi les récits qui l'abreuvent , en la sûre compagnie des écrivains.

c' est un voyage universel sans passeport plein de significations
gros , lourd , gras  , fin , déchiré , coloriés , raturés surlignés , ancien, récent.
 chaque édition est un roman d'amour que l'on doit partager
 Tel des coffres de richesses vous êtes le trésor de la vie. 

Il est évoqué dans l'actualité, que des  petits demi-frêres apparaitraient sur le net ...
 votre séduction s'en retrouverait essartée escamotée , votre saveur affadie.
 Le poids de sens et d'émotions demeurera éternellement votre raison d'être.

Engagée par l'âpre combat de la  confrérie des chasseurs de livres.
il nous faut reconsidérer l'histoire de l'écriture  manuelle calligrafiée 
tourmentée  par une nouvelle musique graphique : l'imprimerie.

Votre mission demeure la sauvegarde d'une autre bibliothèqe 
appelée "mémoire intime"  dénomée savemment  ainsi... elle préside efficacement à l'agencement cosmique de vos souvenirs.

Les tiroirs se glissent, se ferment , s'ouvrent, claquent, 
grincent , se logent s'immissent entre des pages tournées 
délicatement en gants blancs... 

Aucun commentaire: